« Réflexion sur l’égalité fille-garçon »
« Réflexion sur l’égalité fille-garçon » par une classe de 5ème du collège Pascal de Mazingarbe, le photographe Maxime Brygo et la Cie de théâtre-danse Hej Hej Tak.
Comment de jeunes adolescents vivent et perçoivent aujourd’hui la question du genre ? Guidés par les artistes, les élèves ont observé la cour du collège, les interactions entre filles, garçons, et entre filles et garçons. Un atelier « portrait photo » en duo mixte les a interrogés : comment ai-je envie qu’on me voit, qu’on me perçoive, qu’on me représente ?
Après ces réflexions, les collégiens ont constitué une cartographie genrée imaginaire pour définir des espaces occupés par les filles et les garçons. Ce travail a été mené en non-mixité. Il en résulte une carte imaginée par les filles et une autre par les garçons.
Ce projet devait se poursuivre par la création de saynètes pour un roman-photo avec des ateliers de gestuelle corporelles et théâtrales autour des postures genrées telles qu’on les imaginerait et pourrait les réinventer. Avec la crise sanitaire, il aurait pu s’arrêter mais le lien a continué entre les artistes, les enseignants et les élèves. L’atelier d’écriture proposé par la cie Hej Hej Tak révèle les craintes, les aspirations de chacun pendant et après le confinement.
Extrait du texte de Laurine : « Je viens de voir un faisan qui passait dans les champs/Je vais faire du sport pour avoir un beau corps/J’espère revoir mes amies préférées avant les vacances d’été ».
Madame Devemy, documentaliste et référente culture au collège Pascal de Mazingarbe donne son avis sur le projet : « Les élèves, je le pense, se sont sentis valorisés et grandis en tant que citoyen et personne par la démarche atypique et bienveillante des artistes du Cléa, dans leur rapport à soi, aux autres et à l’autre sexe. »


« La vie dans mon quartier » par le collège Henri Wallon, l’école maternelle Ginette Neveu, les résidents du Foyer Hotte, l’Espace culturel La Gare de Méricourt et le Pays d’art et d’histoire de la CALL
Des quartiers en construction, d’autres en rénovation, les habitants de Méricourt souhaitaient réfléchir à l’identité de leur commune et se réapproprier leurs quartiers. C’est un véritable projet intergénérationnel qui a vu le jour pendant cette résidence CLEA avec l’artiste Maxime Brygo.
Les élèves de Grande section de l’école maternelle Ginette Neveu dans le quartier du Maroc ont photographié les endroits qu’ils aiment, qu’ils trouvent beaux.
Une classe de 4ème du collège Henri Wallon a collecté des photos actuelles ou issues d’album de famille et écrit un récit fictionnel. Les résidents du foyer Henri Hotte et les habitants des cités du Maroc, de la Croisette, des Cheminots ou de l’éco-quartier de la Gare à Méricourt, avec l’appui de l’Espace culturel La Gare et du Pays d’art et d’histoire de la Communauté d’Agglomération de Lens-Liévin se sont plongés dans la collecte de photos pour partager quelques images plus ou moins récentes de Méricourt.
Ce projet devait se poursuivre par une exposition à l’espace culturel La Gare et une balade photographique avec l’artiste Maxime Brygo et une médiatrice du Pays d’art et d’histoire de la CALL.


Imaginaires du travail
« Imaginaires du travail » avec et par les jeunes d’Avion, Lens, Liévin et Grenay, les artistes Maxime Brygo, photographe et Alejandro Russo, danseur chorégraphe (cie La Malagua)
Jouer les poses, les postures de son futur métier, les décortiquer pour les décrire au mieux. C’est ce qu’ont fait les élèves de 2nde carrosserie du lycée pro Robespierre de Lens et ceux de 2nde chaudronnerie industrielle du lycée pro Henri Darras à Liévin en février et mars dernier.
Avant de composer la chorégraphie des gestes du travail, d’autres séances ont été nécessaires : tirer son portrait en photos, en mots, des photos-collages de ce qui les représente, visionner des films ou photos artistiques sur le sujet. « Je trouvais que c’était important de prendre un temps pour interroger et formuler qui ils sont dans ce moment de bascule entre l’adolescence et le monde du travail » indique Maxime Brygo, photographe. Ainsi, une édition singulière pour chaque jeune de 2nde chaudronnerie regroupe plusieurs gestes artistiques mis en place : mises en scène au sein du lycée et de l’atelier, autoportraits en photos et en mots, objets qui leur ressemblent.
Plus proches du monde du travail, 17 jeunes en service civique à Avion et 7 jeunes âgés de 18 à 25 ans en recherche d’emploi (Garantie jeunes) ont exprimé leurs aspirations et leurs craintes dans ce monde du travail qu’ils connaissent à peine.
Les uns se sont prêtés au jeu des tableaux photographiques de situations qu’ils projettent sur le monde du travail. Les autres ont imaginé un « voyage à Harmonie », une planète où le travail a un autre sens. La composition chorégraphique témoigne de cet imaginaire où l’on bouge, danse, fait la fête en levant les bras, se défoule en bougeant son corps, joue ensemble, court, profite, est heureux, aide, fait des pompes, apprend une nouvelle langue ou voyage.
Les artistes ont également touché des collégiens. Les 4ème du collège Wallon de Grenay ont exprimé leur projection idéalisée du travail via la danse. Par leurs gestes, on se rend compte qu’ils admirent les auxiliaires de puériculture, les danseurs, gymnastes, boxeurs, pilotes d’avion, et policiers. Le projet devait se poursuivre par la composition d’une chorégraphie d’un métier imaginaire inventé ensemble, le tout sur une lecture de textes d’auteurs d’Amérique latine qui traite du même sujet.


« Habiter, c’est rencontrer et inventer », lycée La Peupleraie, collège Langevin Méricourt, association Dans la boîte et Maxime Brygo, février 2020.
Où je vis ? Une ville, un monument est-il juste la mémoire du passé ? Un lieu est aussi un espace de vie. Comment me raconte-t-il en tant qu’individu ou groupe ? Découvrir son environnement, développer un regard critique sur sa ville en constante évolution, penser à l’avenir. 2 classes de 1ère et terminale logistique du lycée professionnel La Peupleraie et 1 classe de 5ème du collège Langevin de Sallaumines ont rencontré les artistes photographes de l’association Dans la boîte et Maxime Brygo à travers un parcours artistique dans la ville de Sallaumines. Observer et comprendre l’art photographique, puis expérimenter la prise de vue avec le cyanotype, le minuteros, le sténopé ou l’appareil photo numérique. Les élèves ont pu interroger l’association AMJP3 et une médiatrice du Pays d’art et d’histoire de la CALL pour comprendre les enjeux d’un jardin partagé dans la cité du 3/15. Le projet a dû s’interrompre à la mi-mars à cause de la crise sanitaire.
Les élèves du collège J Jaurès de Lens habitent les cités minières entre le Louvre-Lens et la Base 11/19 (cité des Provinces, cité 9, cité 12-14). Chaque élève a choisi un lieu du quartier auquel il se sent personnellement lié (un souvenir, une histoire, une anecdote) et écrit l’histoire, le souvenir, la relation qu’il entretient avec cet endroit. Chaque lieu a été placé sur une grande carte et deux itinéraires de balades photographiques ont été tracés. Le Pays d’art et d’histoire a éclairé les élèves sur l’histoire et l’architecture de Lens.
Lors de la balade, l’enjeu a été d’ouvrir grand les yeux sur tout ce qui s’offrait à eux, d’aller chercher des détails, de la poésie, de la beauté. Une attention particulière a été portée à la lumière et aux traces de vie qui attestent de la présence humaine. Le projet devait se poursuivre par une rencontre avec un ancien mineur ayant travaillé sur le site de l’actuel Louvre-Lens et une peintre qui connaît bien le quartier et son patrimoine, botanique notamment. La rencontre devait permettre aux élèves de présenter leurs photographies, leur regard sur ce quartier qu’ils habitent, et de pouvoir le confronter à des témoins des mutations urbanistiques, sociales, sociétales…



« Solidaire, qui suis-je ? » avec la cie Hej Hej Tak, 1 classe de 1ère année CAP vente lycée Léo Lagrange de Bully-les-Mines, des bénévoles des Restos du cœur de Liévin.
Rencontrer une association de bénévoles, c’est comprendre pourquoi on s’engage, réfléchir à ses propres ambitions et comprendre l’autre. Avec la cie Hej Hej Tak, les lycéens ont appris la prise photographique, la vidéo et l’interview. L’objectif était de réaliser des portraits vidéos, sonores ou photographiques des bénévoles des Restos du cœur de Liévin.
