Travaux autour du photographe W. Klein au Lycée J. Rostand de Roubaix

LA PHOTO DE MODE DANS LA RUE
Photographe, cinéaste, peintre et réalisateur, autant de cordes à son arc qui font de  William  Klein  une  référence  dans  le  monde  de  l’Art.  Artiste  de  renommée mondiale, c’est d’abord par la sociologie et la peinture qu’il entame sa carrière. Par la suite il aborde la photographie qui fera de lui l’un des artistes les plus influents du 20ème siècle. Notamment au travers des travaux tels que les Contacts, New York 54-55 ou Mode dans la rue.
Son  approche  de  l’image  bouleverse  les  codes  et  les  genres.  Il  nous invite à reconsidérer  la  photographie  en  jouant  sur  l’intéraction  entre  le  modèle  et  la  rue. Grâce à sa vision avant gardiste et sociale, il modifie la perception de la photographie dans la vision populaire et donne un nouveau souffle à l’univers de la mode. C’est le premier à faire descendre des modèles dans la rue et à investir les milieux urbains comme lieux de recherche expérimentale.
Dans le cadre d’un projet scolaire mené par le Lycée Jean-Rostand, les étudiants de la section photographie ont mis leur talent à profit pour mettre en place une  exposition  autour  du  travail  de  William  Klein.  C’est  à  l’initiative  de  Patrick Bockaert que nous avons exploré les quartiers Nord de la ville en réalisant des photographies de mode.  Au travers de cet exercice, nous avons pu découvrir et  proposer  une  vision  différente  de  zones  périphériques  en  explorant  leurs potentiels  esthétiques  et  graphiques.  Ce  projet  nous  a  stimulés,  ce  fut  une expérience artistiquement enrichissante. En effet en introduisant le hasard des rencontres et des cadrages, nous avons dû faire preuve d’audace et d’originalité.

Ainsi, comme le disait William Klein : «Pas de règle, pas d’interdit, pas de limite».

STREET PHOTOGRAPHY
L'un des aspects important de l'œuvre de William Klein sont ses photographies de rue, notamment à New-York. En s'inspirant de son travail, un groupe
d'étudiants en photographie et audiovisuel accompagnés de lycéens se sont donc penchés sur la « street photography ».
La spécificité du projet était de réaliser des photographies numériques et en couleur dans les quartiers nord de Roubaix. A travers nos différents regards,
nous voulions représenter une partie de la ville dans laquelle nous étudions et rencontrer sa population.
Cette série a été le fruit d’un véritable partage, à la fois de savoir entre les étudiants et les lycéens mais  également avec les  habitants de   Roubaix. Pendant que nous nous évadions dans les rues roubaisiennes, un dialogue s'est créé au travers des images  réalisées.  
Si c'est la rue que nous partions photographier, c'est surtout par la gentillesse et la diversité de ses habitants que nous avons été frappés. Ils nous ont permis de réaliser toutes les images que nous vous présentons aujourd'hui.
Il y a eu aussi un échange entre les étudiants de BTS et les lycéens de seconde, qui appréhendaient la photographie pour la première fois, les uns apportantleurs connaissances et les autres, leur spontanéité.
Ce sont enfin des étudiants de BTS audiovisuel qui ont réalisé le montage présent en y ajoutant leurs images personnelles.

LE PHOTOGRAMME
Un  photogramme  est  une  image  photographique  réalisée  sans  utiliser d'appareil  photo.  Celle-ci  s'obtient  en  plaçant  des  objets  sur  une  surface photosensible et en l'exposant ensuite directement à la lumière. Dans les années 50, William Klein s'est intéressé à cette pratique artistique. Il
partagea certains de ses travaux durant le Salon des Réalités Nouvelles à Paris, dont  une  série  réalisée  sur  l'Ile  Zélandaise  Walcharen  aux  Pays-Bas.
On découvrit  alors  des  expérimentations  abstraites  et  dynamiques  avec  un mélange  de  motifs  et  de  formes.  En  captant  le  flou  du  mouvement,  Klein transforma la peinture en sculpture cinétique, les contours rigides devenaient fluides.
En reconnaissance  de  son  travail,  nous  nous  sommes  inspirés  de  ses photogrammes pour en essayer la pratique. En collaboration avec les élèves de Seconde, nous avons choisi des matériaux aux formes spécifiques afin de diversifier les rendus. Cartons troués ; tissus quadrillés ; feutres indélébiles ; … chacun des éléments se prêtait à l'exercice.
Les travaux ont été effectués dans le laboratoire photographique, à la lumière inactinique. Nous avons placé du papier photosensible sous la lumière d'un agrandisseur avant de dessiner des formes  aveuglément  et  instinctivement  grâce  au  matériel  choisi.  Ce  n'est qu'après son développement que les formes et les motifs apparaissaient.