La participation au photo-poème à partir d’un texte de Pierre Soletti
Les brigades poétiques dans le collège ( en français, arabe, espagnol et allemand )
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L’affichage dans le collège
Le mercredi matin de libre expression poétique sur le thème de l’éphémère.
Des classes, conduites par leur professeur, défilent et inscrivent à la craie leurs réflexions sur le thème.
Le sol se pare bientôt d’un habit de poésie multicolore. Les langues s’entrecroisent pour une œuvre aux dimensions impressionnantes. L’intérêt suscité est tel que le mot éphémère est bientôt sur toutes les lèvres. Toutes les classes, y compris celles qui n’ont pas participé à l’écriture sur le sol, se sentent interpellées et concernées.
Chacun commence à faire du lien avec les haïkus « scotchés » sur les marches du collège et découverts depuis peu.
Le printemps des poètes est lancé !
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La poésie dans la ville.
Le deuxième mercredi, en première heure, un entraînement à la lecture de poèmes sélectionnés par les élèves s’organise. Il est le préalable à la sortie qui va suivre. Sortie dans les rues de la ville pour : Afficher de la poésie, la distribuer et la dire. Chacun se sent investi, encore un peu intimidé mais conscient d’un rôle à jouer.
Sur le chemin du centre ville certaines maisons d’élèves servent de mise en jambe pour commencer à lire. Les familles nous réservent un accueil chaleureux et très vite les deux volontaires du début deviennent 4 puis 5.
Sur un coin de trottoir, on ne peut que constater la solennité du moment. Tout le monde retient son souffle et écoute.
Les premiers ajustements se font par rapport à l’environnement : il faut parler plus fort pour couvrir la rumeur de la ville. De façon assez spontanée, les élèves se placent formant un chœur.
Nous tapons aux portes des lieux culturels (Librairie, Maison de la musique, salle de spectacle). Par groupes de trois, les élèves son envoyés pour expliquer leur démarche – 1) Qu’est-ce que le printemps des poètes et donc la poésie? 2) Quel est le thème de l’édition 2022 ? Quel est le sens de leur présence ? Ils proposent ensuite une lecture de poème passant d’une démarche explicative à un autre exercice.
Le lieu que nous visions, la place du marché, atteinte, les élèves se déploient et lisent des textes aux marchands. Tous remercient chaleureusement et certains groupes se voient offrir des beignets.
S’ensuit une distribution de « tracts poétiques » ; à l’instar des tracts politiques, les élèves ont confectionné des papiers énonçant un programme prônant la poésie. Le tout est entrecoupé de moments de lecture encore et toujours. Les élèves sont félicités et encouragés par les passants. Certains s’intéressent au projet et demandent des explications. Beaucoup ont le sourire, ravis d’entendre des jeunes « offrir » leur temps et leur poésie.
Quelques petits conseils avisés viennent agrémenter les lectures : dire le nom de l’auteur, regarder autant que faire se peut, parler plus fort. Des conseils déjà entendus et travaillés par les élèves, qui donnent donc encore plus de sens et de cohérence à l’ensemble.
Nous rencontrons ensuite un groupe de personnes, membres du collectif « Oser, semer, rêver » et organisateur d’un festival de poésie dans la ville. Chacun est désireux de lire sa poésie devant un public plus averti. C’est ainsi que s’achève cette matinée.
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La venue de Julien Delmaire, slameur et romancier
Il reste une séance de deux heures avant la venue de Julien Delmaire, celle-ci est consacrée la lecture de morceaux choisis de son œuvre et à une courte histoire du slam puisque l’auteur en est issu. Quelques questions sont préparées…
Mercredi 04 mai : La salle culturelle du collège est installée en salle de conférence. Commence une session de trois heures de discussions à bâtons rompus sur l’écriture, l’inspiration, le tout entre-maillé d’ anecdotes savoureuses de l’auteur sur la littérature, la vie des auteurs et le monde de l’édition. Les questions posées par les élèves arrivent bien à propos et surprennent l’intervenant par leur pertinence. C’est un réel moment suspendu, un moment rare.
Jeudi 05 mai : Le groupe retrouve Julien Delmaire pour un atelier d’écriture, de trois heures à nouveau. Une véritable magie s’opère pendant cet atelier.
Les élèves sont tout d’abord invités à travailler sur la création de leur propre corpus de mots pour ensuite pouvoir les associer, de façon arbitraire. Le résultat de l’exercice est impressionnant. L’atelier est un véritable laboratoire de mots dont l’assemblage forme une parfaite alchimie. Après chaque phase de création, chacun doit lire à voix haute sa production. Moment difficile pour certains mais surmonté à chaque fois. La deuxième partie de la séance s’oriente vers l’écriture à partir d’une image. Il s’agit précisément d’un portrait de Miles Davis. Les élèves doivent dire ce qu’ils voient dans ses yeux. Un fond sonore est proposé pour cette phase d’écriture. Là encore, le résultat de l’exercice est stupéfiant. Les textes retranscrits en témoignent. Beaucoup ont eu des mots justes sur la réalité de Miles Davis. Chacun est invité à se lever pour lire son texte, sur un fond sonore cette fois. La fierté des élèves est palpable. L’ensemble est magnifique.
La venue de Julien Delmaire a été une réelle réussite, elle est venue achever ces quelques semaines intenses de poésie, elle a permis de donner des techniques d’écriture aux élèves, et surtout leur a donné une confiance en eux dans ce domaine.
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